En savoir plus...

L'île Saindon

“Nous présumons que c’est à peu près au temps où Michel Saindon recevait sa commission d’arpenteur qu’il fit l’acquisition d’une petite île de la rivière St-Jean à peu de distance de sa résidence”.

C’est ainsi que Laurent Saindon dans son livre “Histoire et Généalogie de la Famille Saindon d’Amérique du Nord” commence le chapitre où il raconte l’histoire de ses recherches sur l’île. Elles s’appuient sur les documents qui suivent .

  • “Procuration donnée par les héritiers Saindon à Jean Barnabé” (10 avril 1788)
Cette procuration mandate Jean Bernabé, habitant “en la rivière Saint-Jean au lieu dit Le pays bas”, à faire des représentations auprès des autorités pour réclamer la propriété d’une île située “au Lieu Nomé haut pacque”. Cette procuration est accompagnée du contrat de vente de l’île.

  • Lettre de Jean Saindon à Jean Barnabé (6 juillet 1788) lui disant qu’il a su, de François Barnabé, qu’il n’avait pas reçu la lettre et le contrat. Il lui donne des instruction pour retrouver ces documents.
 
  • “Procuration donnée par la veuve Saindon à Jean Saindon” (6 avril 1790)
Cette procuration mandate Jean Saindon, un des fils de Michel et Marie-Yves, à faire des démarches au sujet de l’île Saindon.

  • Description de l’Île saindon. 
Laurent Saindon continue en décrivant l’île qui “repose dans un important élargissement de la rivière Saint-Jean, à moins de 200 pieds de la rive sud et à environ trois à quatre milles à l’ouest de la résidence présumée de son ancien propiétaire. D’une longueur d’environ un mille (1,6 km) sur 3/4 de mille (1,2 km) dans sa plus grande largeur, elle est formée de riches alluvions laissés là au cours des siècles...Sa surfaces est donc très unie. Le sol y est des plus fertile. On n’y voit que de la prairie, sans un rocher, sans une colline, et son aire est d’environ 100 acres...”

  • Les autres propriétaires
Après la déportation, l’île aurait appartenue présumément à un nommé William Ferguson à partir de 1763 et son beau-frère, Lewis Mitchell, en réclame la propriété vers 1785.  En 1799, elle est concédée à Cornélius Thompson et à Thomas Duncan Ludelow.

  • Hartts Island
“L’île porte le nom de Hartts Island”, nous dit Laurent Saindon...  Le mot Hartts ne semble pas correspondre à un nom de famille, écrit M. Allen Doiron, conservateur aux archives provinciales du Nouveau-Brunswick...”

Voilà  le résumé des recherches de Laurent. Pour avoir plus de détails, consultez son ouvrage des pages 51 à 63 incl.

Toponymie

L'abbé Pierre Saindon

  • Enfant de Félix Saindon et de Lumina Dionne, Pierre Saindon est né à Cacouna le 1er août 1889. On sait qu’il a fait ses études classiques au Séminaire de Rimouski de 1904 à 1911 et sa théologie de 1911 à 1915. Il est ordonné prêtre dans la cathédrale  de Rimouski par Mgr André-Albert Blais le 30 mai 1915.
  • L’abbé Pierre Saindon a une opinion bien personnelle au sujet de la colonisation. Il en fait part en juin 1929 lors d’une conférence prononcée dans le cadre du Congrès de Colonisation de Rimouski. Pour lui, un curé appelé à travailler avec les colons n’est pas un prêtre ordinaire.
  • “Le curé des colons, disait-il, sera colon lui-même”. Il faut aussi, selon lui, que les curés des paroisses de colonisation soient modestes, les églises et les presbytères de ces villages en devenir doivent être très simples.
  • Dans son optique, le curé est le vévritable chef de la colonie et à ce titre, il est appelé à rencontrer régulièrement les autorités gouvernementales. Enfin, il doit démontrer de solides connaissances en administration. Pierre Saindon est bien conscient, au début du siècle, que les colons sont peu   fortunés et que les curés des paroisses naissantes auront du mal à vivre.
  • Qu’à cela ne tienne, il recommande aux prêtres de mettre la main à la pâte. “Le curé, explique-t-il, diminuera ses dépenses ou tâchera d’augmenter lui-même ses revenus par l’exploitation d’un lot personnel, d’un poulailler
  • ou d’une petite vacherie, etc, etc.
  • Un principe doit le guider : bien faire à peu de frais”. Il n’est donc pas surprenant d’apprendre que c’est à l’abbé Saindon que l’on confie en 1926, le poste de directeur des fermes de l’École moyenne d’agriculture qui est fondée à Rimouski cette année-là par les dirigeants du Séminaire et les autorités du ministère de l’Agriculture. Il accède, quatre ans plus tard, à la direction de l’institution qui avait été créée dans le but de former des agriculteurs instruits.
  • Après plus de 11 années consacrées à la formation d’une nouvelle classe de cultivateurs, l’abbé Pierre Saindon est nommé, le 24 septembre 1937, curé de St-Donat dans la vallée de la Matapédia. Avant de quitter l’école, il laisse aux finissants, lors de la cérémonie de collation des grades, un dernier message qui résume bien sa pensée. “L’agriculture, dit-il, est la vraie source de la puissance et du bonheur d’un pays”.
  • Après St-Donat, l’abbé Saindon se retrouve successivement curé de St-Paul-de-la-Croix (1945) puis de la ville de Dégelis au sud de Rivière-du-Loup (1949). Il occupe ses fonctions jusqu’à son décès survenu le 6 février 1950. Afin de souligner le travail qu’il a accompli pour la formation d’un millier de jeunes agriculteurs, une rue de la ville de Rimouski est nommée à son nom depuis juin 1993.
Toponymie

Source : Richard Saindon

Gérard Sindon-Gécin*


  • "Une peinture naïve et primitive", c'est ainsi que les critiques d'art ont souvent décrit les œuvres du peintre Sindon-Gécin. Spécialiste de l'encre de Chine sur papier blanc, il peindra plus de 1000 tableaux, dont plusieurs ont été acquis par la Galerie Nationale et le Musée du Québec.
  • D'origine modeste, il est d'abord religieux chez les Frère des Écoles Chrétiennes jusqu'à l'âge d'environ 25 ans alors qu'il devient enseignant laïque à la Commission des Écoles Catholiques de Montréal. Diplômé en pédagogie de l'école normale Jacques-Cartier et en psychologie de l'Institut St-Georges, il s'intéresse à l'évaluation et à l'adaptation des méthodes pédagogiques aux enfants souffrant de déficience intellectuelle. C'est ainsi qu'il poursuit  des études à l'Université Columbia à New-York. Il marie Jeanne Rho, petite-fille du célèbre peintre Adolphe Rho, un des maîtres d'Ozias Leduc ; il aura trois enfants, André, médecin, Michèle, secrétaire de direction et Bernard, psychologue.
  • C'est à la retraite, à l'âge de 55 ans, qu'il découvre la peinture à laquelle il ne s'était jamais adonné auparavant. Après des expériences avec divers média, il adopte l'encre de Chine sur papier blanc. La peinture lui procure un épanouissement qu'il n'a jamais connu auparavant. À certaines périodes, il peindra presque jour et nuit.
  • Lancé par la Galerie Dresnere, il exposera au Canada, aux Etats-Unis et en Europe. Son art se prêtant bien à la gravure, il produira plusieurs eaux fortes avec la Guilde Graphique de Montréal.
  • Gécin ne voyait bien que de son œil droit car sa vision de l'oeil gauche était quasi nulle à cause d'un défaut de naissance. Il mettra fin à sa carrière de peintre vers l'âge de 75 ans car une cataracte se développe dans son œil droit. Il refuse de se faire opérer craignant de devenir aveugle.. Il continuera toutefois  "à faire du dessin", disait-il,  pour son plaisir personnel, jusqu'à ce qu'il devienne aveugle. Il s'éteint à l'âge de 92 ans le  6 août 2000.
*Petit-fils d'Augustin Saindon, originaire de Cacouna qui vécut en Ontario pendant près de 30 ans et changea son nom en "Sindon", Gérard adopte le nom de plume de "Gécin".

Sindon-Gécin sur Wikipédia
Source : André Sindon
Personnes célèbres...

Le père Émile Saindon

  • Né à Saint-Hilaire, Nouveau-Brunswick, le 15 décembre 1891, de Benjamin Saindon et d’Henriette Colin ; décédé subitement à Cochrane, Ontario, le 30 décembre 1934.
  • Émile étudia au collège de  Sainte-Anne-de-la-Pocatière (1907-1916), entra au noviciat de Lachine le 8 septembre 1916 et fit profession le 8 septembre 1917. Il prononça son oblation perpétuelle au scholasticat Saint-Joseph à Ottawa, le 8 septembre 1920, et fut ordonné prêtre, à Ottawa , le 17 décembre 1921, par Mgr Gabriel Breynat, o.m.i., vicaire apostolique de Mackenzie.
  • Envoyé dans les mission de la baie-James, il résida à Albany, Ontario (1922-1923), à Attawapiskat (1923-1928) dont il fut le directeur (1925-1928), puis il fonda la missionde Moosonee, Ontario (1928-1934). Il fut aussi vicaire du provincial (1929-1934).
  • Le père a écrit dans plusieurs revues missionnaires et a publié un opuscule “En Missionnant”. Il est décédé alors qu’il prêchait dans l’Église de Cochrane et a été inhumé dans le cimetière du noviciat de Ville-La-Salle. Son corps a été par la suite transporté dans le cimetière oblat de Richelieu.
  • Les trois mission sont situées aux confluents de trois importantes rivières, affluents de la Baie James, du côté ontarien. Cette situation géographique de ces  missions est justifiée par la nécessité de pénétrer loin à l’intérieur des terres qui sont inondées par les marées et elles constituent un immense territoire vaseux impraticable aux déplacements pédestres en été.
  •  En lisant l’opuscule du Père Émile “En Missionnant”, on comprend mieux les difficultés rencontrées par ces valeureux missionnaires : la forêt éloignée complique l’approvisionnement en bois de chauffage, le transport du foin vert ne pouvant sécher sur place à cause des inondations, transport en barge sans moteur comme autrefois les faucheurs de mousse à l’Île Verte, les souffrances causées par les moustiques en “nuages” si épais qu’ils font des masses d’ombres sur le sol, et surtout, le caractère désagréable et la conduite cruelle des Indiens.
  •  Par ses recherches, le Père Dubois est en mesure d’affirmer que les lacs Saindon ont été dédiés au Père Émile en reconnaissance de son dévouement et de son courage lors de la fondation de la mission de Moosonee.

Source : Saindon Émile, O.M.I En missionnant, Ottawa, imprimerie du Droit

Toponymie

Jean-Marie Saindon

  • Dans les années 1970 mon père, Jean-Marie Saindon, décide  de s’acheter un terrain sur la 1ère rue au Lac Jaune de Chertsey pour y passer les fins de semaines à faire du camping avec sa femme (Mariette Santerre), mes six frères et moi-même. Après un an il décide de se construire un chalet isolé pour être plus confortable et pouvoir y passer toutes les fins de semaines ainsi que les vacances d’été et de Noël.
  • Les années suivantes, la population au Lac Jaune a augmenté très vite et mon père ainsi que quelques amis forment l’Association des propriétaires du Lac Jaune afin d’établir des règles pour voir à la sécurité des résidents, protéger l’environnement et organiser des loisirs.
  • Après quelques années, Jean-Marie quitte son emploi d’opérateur de machinerie lourde à Montréal pour s’établir au Lac Jaune afin d’y démarrer une entreprise en rénovation résidentielle; la famille est restée à Laval pour que les enfants puissent finir leur année scolaire.
  • Lorsque l’été arrive, l’entreprise fonctionne très bien et Jean-Marie a beaucoup de travail. Il décide de faire venir sa femme ainsi que ses quatre plus jeunes enfants. Les trois enfants plus vieux ont loué un appartement à Laval afin de garder leurs emplois.
  • C’est en 1975 que Jean-Marie décide d’acheter un groupe de terrains qui forme une presqu’île de l’autre côté du lac; la seule façon d’y aller est en embarcation sur l’eau. Mon père voulait y construire une maison plus grande et plus confortable pour toute la famille.
  • L’année suivante le chemin sera fait suite à une demande au promoteur des terrains afin qu’on puisse débuter les travaux de construction, Avec l’aide de ses enfants et de plusieurs amis, la nouvelle maison a été construite dans un temps record.
  • Lorsqu’elle fut terminée, Jean-Marie qui était membre fondateur de l’Association des propriétaires du Lac Jaune, membre des Optimistes de Chertsey, membre des Chevaliers de Colomb et bénévole dans plusieurs organismes de Chertsey, organise une rencontre avec les responsables de la ville de Chertsey afin de faire nommer son chemin d’accès rue Saindon.

C’est depuis ce temps-là qu’elle existe. Aujourd’hui, au Lac Jaune, on trouve encore quelques résidences ainsi qu’une petite plage privée; la maison que JeanMarie a construite au bout de la rue sur la presqu’île est toujours là.

Source : Robert Saindon

Toponymie

Le curé Fernand Saindon


C’est le 18 octobre 1956 que s’est installé l’abbé Fernand Saindon, nouveau curé de la paroisse Notre-Dame-des-Monts dans Charlevoix.
  • Natif de Rivière-du-Loup

Né le 17 août 1912, enfant de Pierre Saindon et de Marie Dumont, il fut baptisé le même jour dans la paroisse de Saint-François-Xavier de Rivière-du-Loup. Il fit ses études primaires au couvent des soeurs du Bon-Pasteur à Rivière-du-Loup; son secondaire, à Terrebonne et ses études classiques, au grand Séminaire de Québec.
Il fut ordonné prêtre le 18 mai 1940 et fut professeur au Grand Séminaire durant sept ans. De 1948 à 1953, aumônier à l’hôpital Saint-François-d'Assise puis vicaire à Saint-Esprit en 1954-1955; deuxième curé de Notre-Dame-des-Monts de 1956 à août 1963, aumônier au Collège de Sainte-Foy durant deux ans, à la Régionale Chauveau deux ans et à la résidence Sainte-Geneviève, deux ans également. Maintenant, chez les Pères du Saint-Esprit.

  • Un peu froid, mais bon et sociable

Sa distinction naturelle et sa culture faisaient de lui un prêtre à l'abord peut-être un peu froid, mais sa bonté et sa sociabilité avaient vite fait de faciliter les contacts.
Il avait une grande dévotion pour la Vierge et savait la communiquer aux âmes qui lui étaient confiées. Il fonda plusieurs mouvements religieux en son honneur. Il organisa le mois de Marie à l’église et dans les rangs, ainsi que des petits pèlerinages avec sa statue dans différents domiciles de la paroisse. C’est à lui que nous devons l’unique feu d'artifice organisé dans la paroisse à l’occasion d’une apothéose à la Vierge de l’Assomption, précédée d’une procession aux flambeaux.
Cet amour de la Vierge ne put faire autrement que de s’exprimer de façon tangible. C’est pourquoi, le 2 mai 1957 débutait la décoration de l’église d’après les plans et devis de M. Orner Parent, dessinateur délégué de l’archevêché. Les travaux de peinture et de dessin de la magnifique image de la Vierge-des-Monts, au-dessus du Maître-Autel, furent exécutés par la maison « Les Arts Religieux Appliqués de Québec ».
Le 27 mars 1959 avait lieu la réception de la relique de Sainte Anne, envoyée de Rome par le Père Forte C.Ss.R. Elle est déposée dans les archives ecclésiastiques de la Fabrique.

  • L'éducation de ses paroissiens

lui tenant à coeur, le curé Saindon, après des efforts répétés, obtint que l’École Centrale fût confiée aux soeurs de la Charité de Saint-Louis-de-France. Assez doué pour les arts, il savait organiser et apprécier à sa juste valeur, une pièce de théâtre, un concert sacré, un récital de chants.
Des rénovations
Que de modifications furent apportées à l’intérieur de l’église et du presbytère.
Le curé Saindon était un homme assez autoritaire; cependant, il avait une façon si aimable de solliciter que les paroissiens accédaient généreusement à ses demandes. Ainsi, l’église s’enrichit de vitres colorées, au prix de vingt-cinq dollars la fenêtre. Les noms des donateurs sont inscrits sous chacune d’elles.
Sous sa direction, la toiture de l’église fut entièrement rénovée, le cimetière divisé en lots, vendus quarante dollars chacun, et le parterre du presbytère fut restauré.

  • Des loisirs sains

Il était très attaché à la jeunesse. En plus de lui avoir procuré, par le regroupement des écoles de rangs, tous les éléments nécessaires à son développement intellectuel, d’avoir organisé des loisirs sains, il fonda l’Oeuvre des vocations, le 5 juin 1961, sous la vice-présidence du marguillier en charge, ayant comme secrétaire la directrice de l’École Centrale, comme trésorier, le président de la ligue du Sacré-Coeur et comme conseillère, la présidente des Dames de Sainte-Anne.

  • Les tout-petits aussi

Les tout-petits avaient également leur part d’attention. En décembre 1959, afin de rehausser la bénédiction des enfants à Noël, une distribution de bonbons par Saint-Nicolas, personnifié par Gaston Jean, avait lieu à la porte de l’église.
C’est cette année-là que pour la première fois, fut mis à la disposition des paroissiens, le petit missel « Prions avec l’Église ». En prévision des changements liturgiques qui s'annonçaient.
Le deuxième dimanche d'août 1962, le curé Saindon annonçait son départ, après avoir donné durant six ans le meilleur de lui-même. C’est avec émotion et regret que les paroissiens de Notre-Dame-des-Monts virent partir ce prêtre bon et dévoué, qui laissa le meilleur souvenir dans le coeur de chacun.
Je m’en voudrais de ne pas souligner, ici, la présence parmi nous, durant ces années, de cette grande dame qu’était sa mère. Sa piété et sa dévotion furent pour nous un exemple; elle laissa chez nous le souvenir d’une personne aimable, bonne et distinguée.

*Extrait de « La Paroisse aux trois églises » de Turcotte-Girard
Source : André Sindon


Toponymie

Joseph Saindon (1890-1980)

On m’a demandé de vous raconter l’histoire de la Crèmerie St-Gérard…
L’histoire de cette entreprise prospère, c’est d’abord l’histoire de mes ancêtres. Des gens qui ont cru en leur rêve, des gens déterminés à accomplir sans relâche le travail de toute une vie. Et dans des conditions pas toujours faciles.
Raconter cette histoire c’est ma façon de leur rendre hommage ce soir. Et pour ça, j’ai besoin de 15 minutes de votre attention pour vous résumer 100 ans, êtes-vous prêts ?
Jean-Baptiste, mon grand-père, et   Philomène
Tout a commencé avec mon grand-père Jean-Baptiste et ma grand-mère Philomène Côté. Ils ont eu 9 enfants, dont Joseph mon père et Alcide son jeune frère. Au décès de Jean-Baptiste alors âgé de 42 ans, Philomène a hérité de la petite beurrerie et de la ferme à St-Arsène, dans la région de Rivière-du-Loup. Veuve et avec 9 enfants, elle avait besoin d’aide à la ferme et à la beurrerie : elle maria son beau-frère Alfred Saindon. Ils ont eu 3 autres enfants.

  • Joseph, mon père et Éva
En 1914, quand mon père Joseph (1890-1980) épousa ma mère Éva Paré (1890-1960), ils sont allés habiter avec leurs parents, comme le voulait la coutume à l’époque. Joseph et Alfred travaillaient à la beurrerie.
Trois ans plus tard, mon oncle Alcide se maria avec Clarina Laforest. Compte tenu que Joseph avait commencé sa famille avec 2 enfants (Maria et Dolores) et qu’Alcide venait de se marier, ma grand-mère Philomène décida de donner la ferme à mon père Joseph. Parce qu’Alcide était plus jeune et plus scolarisé que Joseph, elle donna à Alcide la beurrerie, pour qu’il travaille avec elle.
Joseph, Éva et leurs enfants sont donc partis vivre à la ferme, qui était voisine.

  • De Coaticook à St-Gérard de Magella
Quelques années plus tard et quelques petites frictions entre les 2 frères, Joseph décida de vendre sa terre et de se rapprocher de sa sœur Alice. Il acheta une ferme à Coaticook. La famille s’était agrandie de 3 autres enfants (Jeanne, Denis et Armand).
Joseph avait toujours le même rêve : celui de pouvoir posséder une beurrerie. En 1922, mon père avait trouvé une annonce en feuilletant le journal La TRIBUNE. Il y avait une beurrerie à vendre à StGérard-de-Magella, qui à l’époque s’appelait Vaucluse. Vaucluse, c’était le nom de la gare située dans la région de L’Assomption. Joseph alla visiter cette beurrerie et il l’acheta le même jour.
Trois semaines plus tard, début octobre, après avoir vendu sa ferme et fait encan, la famille partit en train, très tôt le matin, des Cantons de l’Est pour Vaucluse. Avant son départ, Joseph avait laissé son ménage au dépôt de la gare pour être expédié un peu plus tard.
Après un long trajet, toute la famille arriva à Vaucluse, via Montréal, avec « le train de la malle ». En descendant du train, le postillon qui était assis dans sa petite charrette, tout juste assez grande pour lui et ses 2 sacs de malle, dit à Joseph :
«Je vais vous envoyer quelqu’un vous chercher». Peu de temps plus tard, voilà venir un buggy à 2 sièges, conduit par Monsieur le curé Lachapelle. 
Après les salutations, le curé corda les 3 enfants plus vieux sur le siège arrière et il prit sur ces genoux, un des bébés. Éva assise sur le siège avant, prit l’autre bébé sur ses genoux. Joseph lui, suivait à pied, en arrière du buggy. Rendu au village, Monsieur le Curé a conduit ce beau monde chez le vendeur de la beurrerie, Monsieur Mandeville. On suppose qu’ils ont tous couché là.
  • La beurrerie à Vaucluse
Le lendemain matin, Joseph et Éva sont allés à la beurrerie : il n’y avait pas d’escalier pour monter au 2e étage; il n’y avait qu’une échelle et une trappe. L’étage était constitué d’une assez grande cuisine avec un poêle, une table et deux bancs; d’un petit salon et de trois petites chambres… ah oui, il y avait aussi un petit coin avec un banc d’aisance en bois.
Après constatations, Joseph dit au vendeur :
«Connais-tu un menuisier dans la paroisse car je veux faire installer une porte et un escalier pour monter en haut ?»
Joseph avait un peu d’argent pour payer ces travaux, le fruit de son encan.
Comme il n’y avait pas de lit, avec l’aide de Madame Mandeville, Éva s’est mise à confectionner des paillasses avec du coton jaune et de la paille qu’elle avait demandée aux voisins, pour coucher les enfants et eux-mêmes.
Le ménage arriva à la station 2 semaines plus tard. Une fois les travaux terminés et après en avoir discuté avec Éva, Joseph est allé voir le propriétaire du magasin général pour lui demander du crédit jusqu’au printemps. Joseph s’en allait au chantier, il pourrait le payer à son retour.
Le temps a passé, la famille s’est agrandie de 5 autres enfants (Thérèse, Gérard, Gilles, Marthe et Pierre).
Joseph a vieilli… il songe à l’avenir.
Pierre et Gilles dirigent la beurrerie
En 1960, mon frère Gilles et moi, on a repris la direction de la beurrerie de notre père.
Les 3 premières années, on a suivi la routine du père. Puis, avec beaucoup d’enthousiasme, nous avons formé une compagnie de transport pour cueillir le lait en bidon chez les producteurs et pour livrer le beurre, dans les épiceries et les chaînes de magasin de la région, et de Montréal.
  • Début de la fromagerie
En 1972, nous avons commencé à fabriquer du fromage cheddar. En 1974, les producteurs avaient beaucoup de difficulté à vendre leur lait, ils étaient obligés de jeter le surplus pour respecter leurs quotas. Pour régler ce problème, le Ministère de l’agriculture du Québec et la Commission canadienne du lait nous ont demandé de fabriquer du fromage de type européen, avec leur aide financière, sachant que j’avais une formation de Maître fromager et beurrier.
C’était une belle idée car d’un côté, on utilisait les surplus de lait des quotas et d’un autre côté, on pouvait combler une demande des consommateurs qui voulaient acheter du beurre et du «fromage frais» de type européen. 
Pierre recrute un fromager suisse
En 1974, je suis donc parti pour la première fois en France, déterminé à réussir et à faire des fromages de type européen. J’étais un des pionniers au Québec et au Canada. Au 3e voyage où j’allais acheter de la machinerie, j’ai demandé au vendeur s’il connaissait un bon fromager qui aimerait venir travailler avec nous, au Québec, et s’y installer.
Quelques mois plus tard, j’ai reçu un appel d’un fromager suisse me disant que cela pourrait l’intéresser. Puis, il est venu visiter l’entreprise et il accepta mon offre.
«Mais… », dit-il « il y a un problème, je suis marié et j’ai 4 enfants ». Après quelques minutes de réflexion, je lui ai répondu :
« Pour moi, il n’y en a pas de problème ! ».
J’ai aussitôt appelé Monsieur Choquette, le président de la Commission canadienne du lait, lui disant que j’avais engagé un fromager suisse et qu’il arriverait avec toute sa famille. Je lui ai dit :
«Y a-t-il moyen qu’ils obtiennent un visa rapidement ?»
Il m’a répondu : « On va essayer de vous arranger ça Monsieur Saindon ».
Comme cette famille avait besoin de se loger, j’ai acheté de la Caisse populaire, une maison pour eux à St-Gérard. J’ai demandé à mon homme à tout faire de la rafistoler à leur goût. J’ai aussi acheté un poêle, un frigo, des lits et je me suis engagé à défrayer toutes les dépenses de cette maison tant et aussi longtemps qu’il serait mon employé. Ce qu’il fut à partir de 1978.

  • Des pionniers
Pour conclure, mon fromager et moi avons été des doyens au Québec dans la fabrication de fromage de type européen… On fabriquait la Tomme, le St-Paulin, le Suisse, le Fontal, le Fontina, le Gouda et le Havarti, car j’étais allé au Danemark accompagné de mon fromager, pour avoir la technologie spécifique de ce type de fromage.
Le Lys d’or
La Crèmerie St-Gérard Inc. s’est méritée en 1982 et en 1983, le LYS D’OR, symbole de la qualité supérieure pour ses fromages à pâte semi-ferme. L’entreprise a tellement grandi qu’elle engagea près de 50 employés qui se sont formés en syndicat ouvrier. Malheureusement, nous avons été incapables de fonctionner avec cette nouvelle situation. Nous avons vendu l’entreprise à AGROPUR. 
  • Un grand succès
En 1984, au moment de la vente, l’entreprise faisait annuellement 5 millions et demi de livres de beurre et 2 millions de livres de fromage. En 24 ans, le chiffre d’affaire annuel de la Crèmerie St-Gérard Inc. est passé de 250 000 $ à 15 millions et demi de dollars.
La Crèmerie St-Gérard Inc. a été un très grand succès pour la région. Ce fut le résultat de beaucoup de travail mais aussi de passion, de dépassement, d’encouragement et surtout d’appui de nos familles.
Je suis reconnaissant envers mon grand-père Jean-Baptiste et mon père Joseph, pour m’avoir permis d’être la 3e génération de Beurrier au Québec.
- Recherches : de mon père (90 ans) tout au long de sa vie et de ma sœur Maria (97 ans).

Source :Pierre Saindon
Toponymie
 

Le curé Lucien Saindon

Un curé respecté...
  • C’est ce que l’on peut déduire de la rencontre de deux personnes qui l’ont connu, une qui se souvient, même si elle n’était âgée que de six ans à la mort du curé de Lamèque, combien les paroissiens ont vécu un deuil profond. Une autre qui l’a connu « de son vivant » nous dit qu’il avait fait en sorte que chaque famille ait son « portrait » en vue dans leur maison, ce qu’il vérifiait lors de la visite de paroisse ! Il donnait la photo, mais vendait le cadre dont le fruit était versé à ses bonnes œuvres !
  • Réal Saindon et son épouse Lise Bergeron ainsi qu’André Sindon et Louise Camirand ont recueilli ces informations après le programme du CMA 2009 de l’Association. Ils avaient noté un centre d’accueil nommé « Les Résidences Lucien Saindon Inc. ». Ayant décidé de prolonger leur séjour, pourquoi pas en savoir plus sur ce Lucien Saindon pour l’ajouter au patrimoine des Saindon.
  • À la résidence nous apprenons qu’elle avait été nommée en l’honneur de Lucien Saindon, curé de Lamèque de 1950 à 1967. On nous dit qu’habituellement il y avait une peinture du curé à l’entrée de la résidence, mais qu’elle avait été prêtée à l’église dans le cadre du CMA 2009. Nous nous y rendons pour apprendre qu’elle est à l’école. Nous y rencontrons Mme Lanteigne qui nous parle longuement du curé et nous retrouvons la peinture parmi d’autres dans le cadre d’une magnifique exposition des peintres locaux
  • C’est là que nous apprenons l’histoire du « portrait » et du cadre.
  • C’était un curé qui, semble-t-il, obtenait ce qu’il voulait. Il ne lui suffisait que d’en « parler aux prêches » nous dit-on. Les sœurs avaient une villa d’été que le curé s’appropriait souvent…semble-t-il ?
  • Il avait changé le nom de la paroisse et acheté deux peintures du peintre Claude Picard célèbre dans la région pour illustrer le nouveau vocable.
  • Sa pierre tombale nous indique qu’il est né à St-Hilaire du Madawaska le 15 mai 1908.
  • Au Centre d’études acadiennes de l’Université de Moncton où nous ferons des recherches sur les Saindon par la suite, nous y apprenons que ses parents étaient Wilbrod Saindon et Odile Albert, qu’après avoir été secrétaire de l’évêque de Chatham, occupé le poste de Directeur de la Maison des Retraites de Bathurst et curé de la paroisse de Nask Creek, NB, il avait été nommé curé de la paroisse de Lamèque où « il termina l’intérieur de l’église d’une manière artistique, lui donnant un cachet de grâce et de piété », lit-on dans une brochure publiée par le diocèse d’Edmundston.
  • En 1948, il avait été nommé rédacteur de l’Ordo Diocésain, en remplacement de son oncle Benjamin dont il a déjà été question dans une Lignée antérieure.
Il est décédé subitement le 18 juillet 1967. « Ses funérailles furent imposantes ayant attiré une foule de gens de tous les milieux », lit-on dans la même brochure.
Source : André Sindon

Toponymie

Le curé Joseph-Cléophas Saindon

Saindon, le 26 mai 1919…
            
C’est ainsi que pouvait commencer, dans le premier quart du 20e siècle, une lettre adressée à un parent par un quelconque résidant d’un petit village de la vallée de la Matapédia au Québec.
 
La municipalité du village de SAINDON a en effet été créée le 28 mars 1917, lorsqu’on détache de la paroisse Sainte-Marie-de-Sayabec, sa partie urbaine qui devient alors le village de Saindon. La localité est ainsi nommée en l’honneur du premier curé de l’endroit, l’abbé Joseph-Cléophas Saindon.
 
 Parlons d’abord du personnage qui est à l’origine de ce toponyme. Joseph-Cléophas Saindon est né à Cacouna le 3 novembre 1866. il est le fils d’un agriculteur, Félix Saindon et de Philomène Rouleau. Après un passage à l’École Normale Laval (1886-1889) et des études en théologie au Grand Séminaire de Rimouski (1889-1893), il est ordonné prêtre à Rimouski le 28 mai 1893.
 
En raison de sa formation à la fois comme prêtre et comme enseignant, Joseph-Cléophas Saindon est d’abord nommé assistant-directeur au Petit Séminaire de Rimouski. Puis, en 1895, il devient vicaire de Cacouna.
 
L’année suivante, il est appelé à fonder la paroisse de Sayabec dans la Matapédia. Avec un groupe de colons, il entreprend la construction des édifices religieux. Par la suite, il ouvre deux maisons d’enseignement.
Le moins que l’on puisse dire c’est que le cu-ré Saindon est persévérant. Lorsque la première chapelle est détruite par le feu le 17 août1897, il en reconstruit une plus grande. Celle-ci est également rasée par les flammes le 17 avril 1898. Il reconstruit à nouveau et en 1903, le curé Saindon amorce les travaux d’une vaste église en pierre.
 
Encore une fois, il ne se laisse pas abattre lorsque ce temple est détruit par un incendie provoqué par la foudre en 1929. Cette fois, par contre, il fait dresser les plan d’une église réputée être à l’épreuve du feu en étant presqu’exclusivement de la pierre, du béton et de l’acier!
 
Dans un ouvrage publié en 1922 et consacré à la vallée de la Matapédia, l’abbé Joseph Désiré Michaud nous décrit ainsi le village Saindon:
 
« Aujourd’hui, écrit-il, c’est une paroisse de plus de 500 familles, dont plus de 300 sont groupées dans un village traversé par un chemin de fer et érigé récemment en municipalité civile sous le nom de Village Saindon.
 
On y trouve une église en pierre, un pensionnat de jeunes filles tenu par les Filles de Jésus, une bonne école pour les garçons, un aqueduc municipal, des chemins macadamisés d’un bout à l’autre de la paroisse, etc… »
 
Le curé Saindon demeure en poste dans le village un peu plus de 45 ans, soit jusqu’à son décès survenu au presbytère de Sayabec le 26 août 1941.
Du côté de l’administration publique, le premier maire du village Saindon, Louis-Philippe Joubert, est élu le 5 mai 1917. En tout, il remplira trois mandats pour une durée totale de 23 ans.
 
Au début, tous les documents officiels portent à l’en-tête, le titre de « Municipalité du Village Saindon », puis dans les années 1930, on change cette inscription pour celle de « Municipalité du Village de Saindon, Sayabec. »
 
Bientôt, on ne parle plus que de Sayabec, un dérivé du mot SAYBAK de la langue des indiens Micmac qui signifie « rivière obstruée ». L’ancien nom du village Saindon appartenait dès lors à l’histoire. Aujourd’hui, seule la rue Saindon à Sayabec rappelle cette période.
 
Références bibliographiques :
GAGNÉ, Jean-Claude et al. Je vous raconte Sayabec, Sayabec, Comité  des Fêtes du Centenaire     1994,  278 p.
FORTIN, Mgr Alphonse, Album des Anciens du Séminaire de Rimouski, Rimouski, Imprimerie Gilbert éditeur, 1940, 500 p.
MICHAUD, Joseph-Désiré, Notes historiques sur la Vallée de la Matapédia, Val-brillant, La Voix du Lac éditeur, 1922, 241 
Source : Richard Saindon

Achille Saindon et Henriette Caron


In 1884, Achille, Henriette and their 7 children left Cacouna and boarded a freight train heading towards Concordia, Kansas. Soon after, they moved to Zurich on September 15. It is reported that, in 1880, 8112 persons were living in Zurich, where you could find a post office, a catholic church and a school.
    Achille took a claim located 2 miles west and 2.5 miles north of Zurich where he built a sod house. The family lived there until 1898 when they built a lumber house (north of the sod house). The last 8 children were born in those houses between 1895 and 1900. They were known as the biggest family of the county. In 1905, Achille and Henriette had 21 grandchildren all under 8 years of age. 
    During those days, Achille did own 960 acres of land. With his sons, he planted as much as 400 acres into wheat. He bought six farms around Zurich and owned 2 houses in Zurich.
    Achille and Henriette were known to be a happy couple. Achille would tease a lot. They were both kind and loving people. Achille died on March 10, 1924. The farm was then divided among the 4 younger sons. In the 1930's, three of them moved to Colorado and the land was no longer in the Saindon family. 
    Henriette stayed with each of the children who lived near Zurich, spending several months at one home and then moving to another home. She did live most of the time, however, with her daughters Laura and Celina. 
    One of her grandson, Tad, remembered receiving a peppermint candy each time he would button his grandmother's hightop shoes. Henriette passed away on May 4, 1935 at the home of her daughter Laura (Sister Veronica Roy's grandmother).
    In the 1990's, the descendants of Achille and Henriette totalized 16 children, 96 grandchildren and 265 great grandchildren.
    As all pioneers, the Saindon of Kansas knew hardwork. They surely believed in God's providence to help them feed their families.

    *Source : ROY, Veronica, "Our Saindon Cousins", 1991, pp. 23-26.



"Jake" Saindon

    Quitte le Québec en 1875 et se rend en Illinois travailler probablement à Beaverville chez David Saindon, son cousin au 2e degré.
    En 1880, il se rend au Kansas et acquiert une ferme dans le comté de Logan. En 1885, il fait l'acquisition d'un lot pour le développement forestier dans le comté de Graham. Il y planta 12,500 arbres. Il deviendra ensuite propriétaire de grandes étendues de terrain. Il se retire à Damar et à cause de conflits familiaux et d'une mauvaise santé il décède pauvre, à l'âge 83 ans, souffrant d'insuffisance rénale. Il est enseveli au cimetière de Damar entre deux arbres sans monument.
    Voici ce que Moose Saindon disait de lui après la retraite de Jake : "Grandfather Jake had things set up so he could live like a southern plantation owner attire: white Panama hat, white dress jacket, dark trousers, and a walking cane. He always had mints in his pocket for grandchildren. He was a kind, soft-spoken man if you could understand French. I remember him as one of the kindest men I ever knew. But he had to toe the line with the step-grandmother."
    Felix's daughter Arlene had much the same memories: "[Jake was] very jolly; very quiet; he had a wit and because he was quiet, when he said something it was funny; he was a very nice gentleman; he always wore a gold watch with a chain; he wore a vest; he had a mustache; he was a very thin man, and was always cold". She went on to say "Jake tried to speak English because he liked his grandchildren so much. He spoke very broken English."
    About Eugenie, Arlene said: "Grandma was something else ! She wasn't going to speak English no matter... Don't talk to her if you're going to speak in English. She wore a garter, and she'd drink a little wine and dance for us. She'd pull up her dress so you could see her fancy garter, which she wore below her knee."

* Source : SAINDON, Robert A. The Man in the Unmarked Grave, 2005, pp. 14, 19 et 114.

Retour...

Sr Veronica Roy

      Sister Veronica Roy was born Ila Mae Jean Roy on December 28, 1939 at the family farmhouse at Damar, Kansas. She received her grandmother Laura's middle name "Mae" and "Jean" from her father John and her great-grandfathers, Jean-Baptiste Roy and Jean-Baptiste Morin.
    She entered the Congregation of St. Joseph, in Concordia, KS on September 8, 1958 at 19 years old. She received the name of Sister Veronica Mary Roy. She pronounced her perpetual vows on March 19, 1963 at Nazareth Motherhouse, in Concordia, KS.
    In 1964, she started practicing as a registered dietician after completing her studies at Marymount College in Salina, KS and an internship in Cincinnati, OH. She obtained a master's degree in nutrition in 1981 from Kansas State University. She also completed a degree in Pastoral Ministry in 1991.
    Her first assignments were to the hospitals at Concordia, KS and Belvidere, IL. Since 1981, she devoted her time between parish ministry and dietetics consultation to rural health care facilities at WaKeeney, KS. She became the pastoral associate with residence at both parish homes of neighboring parishes of New Almelo and Logan KS in August 1990.

   
* Source : ROY, Veronica. Our Saindon Cousins, 1991, p. 213.

Retour...

Zoël Saindon

Le docteur Saindon (1919-1998), marié à Jacqueline Boutet, est né à Bathurst, Nouveau-Brunswick. Il fit son cours classique à Sainte-Anne-de-la-Pocatière et ses études de médecine à l'Université Laval. Il exerça la médecine à Québec pendant quelques années avant d'aller se perfectionner en chirurgie thoracique à Philadelphie. Jusqu'à sa mort, il pratiqua à Lachute.
De 1966 à 1979, il fut élu député libéral. Pendant ce temps, il occupait aussi le poste de maire de Lachute de 1964 à 1975 et de 1979 à 1983.
Pendant son mandat de quinze ans, les réalisations suivantes furent accomplies : aménagement du parc municipal, construction des ponts Barron et McGibbon, annexions d'Ayersville et de St-Jérusalem, réfection du centre-ville, construction de cinquante-sept logements à la Place Saindon à Ayersville.
Le docteur Saindon fut maintes fois cité à la une du journal local d'Argenteuil et il fut l'objet d'une grande fête de l'amitié et de reconnaissance en 1988.

Pour en savoir plus...
Toponymie

Benjamin Saindon

 Benjamin fit ses études primaires à la petite école de son village natal, (1927-1934), puis ses études classiques au collège de Ste-Anne-de-La-Pocatière (1934-1942), (B.A. Laval). Le jeune Benjamin Saindon fit ensuite ses études théologiques au séminaire St-Coeur-de-Marie à Halifax (1942-1946). Il fut ensuite ordonné prêtre par Son Excellence Mgr Marie Antoine Roy, évêque d'Edmundston, dans l'église de Ste-Anne, sa paroisse natale.

Le nouvel ordonné fut alors nommé vicaire à la paroisse de St-Basile où son oncle Benjamin Sr. était curé (1946-1952); puis transféré à St-Léonard (1952-1956). Nommé curé de la minuscule paroisse de Connors où il demeurera de 1956-1959, il sera promu à la paroisse de St-André de Madawaska qu'il dirigera pendant dix ans (1959-1969). Durant la période de son administration de cette paroisse il prit une année " sabbatique ", de répit en d'autres termes, pour aller faire des études spécialisées en catéchèse à l'Institut de Catéchèse Lumen Vitae à Bruxelles, en Belgique (1963-1964).
Après environ dix années de fructueux ministère à St-André (1959-1969), le R.P. Saindon est muté curé de la paroisse de Kedgwick, Restigouche, endroit où il demeurera jusqu'en 1973 alors qu'il prendra la direction de la paroisse St-Jacques de Madawaska, paroisse en plein développement démographique, industriel, etc. (1973-1980).

    * Source : LANG, Ernest ptre. Clergé du diocèse d'Edmundston, Nouveau-Brunswick.


Toponymie